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communiqué de presse
Jeudi 3 mars 2011
MAYOTTE: PROJET DE PISTE D’AEROPORT DANS LE PARC NATUREL MARIN
Le projet de piste longue de l’aéroport de Mayotte, qui va être bientôt soumis à la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), est présenté comme un atout de développement économique et touristique. France Nature Environnement (FNE) et son association membre, les Naturalistes, environnement et patrimoine de Mayotte, s’opposent à un projet, aujourd’hui obsolète, et qui, en raison des atteintes irrémédiables au lagon et au parc naturel marin qu’il engendre, va à l’opposé des intentions de développement affichées. De plus, les annonces récentes par les compagnies aériennes de l’augmentation des rotations, en utilisant l’infrastructure existante, démontrent l’inutilité de ce projet d’extension.
Pour ses partisans, la piste actuelle ne permettrait pas de liaison directe Mayotte-Paris pour les long-courriers gros porteurs. Et il faudrait construire une piste de 2600 m (voire 3000 m), sur le lagon, pour un coût estimé à 300 millions d’euros.
Un projet destructeur
La construction d’une nouvelle piste longue, sur le récif de la barrière de corail, aurait un impact désastreux sur le très fragile écosystème lagonaire, déjà très menacé par le changement climatique et de multiples agressions (assainissement embryonnaire, déchets, érosion terrestre). La zone de l’aéroport est l’une des plus riches par ses herbiers marins, sites de reproduction et nurserie pour de nombreuses espèces, espace de nourrissage pour les dugongs et tortues, plages recevant la ponte de tortues. Le chantier créerait des perturbations démesurées : arasement de deux collines pour fournir les matériaux et, surtout, immersion de 3 millions de m3 de déblais entraînant l’envasement et la mortalité des coraux dans la zone, notamment p our la partie marine de la réserve naturelle nationale de l’îlot M’Bouzi, toute proche.
La construction du deuxième quai du port de Longoni, pourtant sans commune mesure, s’était déjà soldée par des conséquences écologiques catastrophiques : destruction d’une mangrove de fond de baie, envasement et mort des coraux.
La piste existante suffit désormais à répondre à une bonne desserte de Mayotte
Grâce aux progrès considérables de l’industrie aéronautique, il est aujourd’hui possible d’assurer des vols directs entre Mayotte et Paris sans nouvelle piste. En effet, les avions actuels ont des performances très supérieures à ce qu’elles étaient lors de la genèse du projet. Air Austral a acquis deux Boeing B777-200LR capables de décoller à pleine charge de l’aéroport de Mayotte tel qu’il est. La compagnie annonce trois vols par semaine entre Paris et Mayotte à partir du 31 octobre 2011. Un quatrième vol hebdomadaire pourrait être envisagé. Corsairfly pour sa part dessert déjà Mayotte avec un aller Paris-Mayotte sans escale. Les rotations vont être portées à trois par semaine. Surtout, la compagnie vient d’annoncer qu e, sous réserve d’un aménagement très limité de la piste (40 mètres !), elle pourra desservir Mayotte avec des Airbus A330-200 capables de décoller depuis la piste existante vers Paris à pleine charge et sans escale.
Pour Michel Charpentier, président des Naturalistes, environnement et patrimoine de Mayotte : « S’obstiner dans la construction d’une piste longue serait du gaspillage d’argent public alors qu’il y a tellement d’autres urgences à Mayotte: l’assainissement, la résorption de l’habitat insalubre, la création d’équipements culturels, la construction d’établissements scolaires, l’ouverture d’un réseau de transport en commun, la recherche sur les énergies renouvelables, le raccordement au réseau haut débit »
Pour Bruno Genty : «Les dégâts majeurs et irréversibles qu’elle causerait sur le lagon sont en totale contradiction avec le projet annoncé par un décret pris le 18 janvier 2010 par le Président de la République de création d’un Parc Naturel Marin classant le lagon de Mayotte. C’est pourquoi nous espérons que le débat public débouchera sur un avis négatif pour la construction de cette piste longue de l’aéroport de Mayotte. Bien pire, elle menacerait gravement les meilleurs atouts de l’île : sa biodiversité et son attractivité touristique. Ce projet serait également un obstacle au classement du lagon en tant que patrimoine mondial de l’humanité comme le demandent les Naturalistes de Mayotte».
France Nature Environnement et les Naturalistes, environnement et patrimoine de Mayotte, demandent aux pouvoirs publics et aux élus de reconsidérer leurs priorités et consacrer les investissements publics à des choix plus pertinents pour Mayotte.
Source: France Nature Environnement.
DOCUMENT: LE RETOUR DES GRANDS PREDATEURS (2/2)
Shamwari, une réserve privée à l'est du Cap. Les herbivores y sont présents : girafe, rhinocéros, antilopes, phochères, mais aussi des canidés :
hyène, chien sauvage. Restait à y introduire les grands félins, complètement éradiqués de la région par les fermiers, il y a 200 ans.
Des lions, guépards, léopards et servals y ont été introduits. Deux groupes de lions vont devoir délimiter leur territoire.
Les léopards n'ont jamais connu la liberté et ont tendance à rechercher la présence humaine.
La gestion de ces grands prédateurs est délicate, car chaque animal perdu représente une perte financière importante. L'expérience semble une réussite,
mais pose la question de l'enfermement de la vie sauvage, des safaris de chasse, et de la multiplication de ce type d'entreprises privées.
REPORTAGE: LA CHOUETTE CHEVECHE de Michel Fossion
Un des quinze lauréats de l'édition 2010 du Festival du Film Nature de Namur. En 5', le portrait de cette belle chouette, ses amours, ses petits, réalisé sur plusieurs saisons.
Quand la vidéo amateur permet de mieux connaître la nature de chez nous.
Diffusions:
Prix Nature 2012
CPN/Brabant:
Ce prix récompense les établissements scolaires primaires et secondaires qui s'occupent de leur environnement.
Il est réservé aux établissements des Régions de la Région Bruxelles / Capitale et de la Communauté Française
de Belgique.
Ce Prix a été créé en 1993.
125 Etablissements ont dèjà reçu ce prix.
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FORMULAIRE D'INSCRIPTION:
Adresse : ........................................................ Code postal : .... Localité :.................................
Règlement: Condition: envoyer un dossier concernant un projet pour la protection de la nature. Thèmes: Nature, création d'une mare, plantation d'arbres, création d'un jardin sauvage, placement de nichoirs..... Date limite de l'envoi: 31/12/2011. Votre dossier et le formulaire doivent nous parvenir en même temps. Ce travail pourra être publié par notre association. Fait à....................................., le .. / .. /2011. |
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Source: France Nature Environnement.
DOCUMENT: LE RETOUR DES GRANDS PREDATEURS (1/2)
Il a créé de toutes pièces la réserve faunistique de Shamwari, à l'est de la ville du Cap, où il a réintroduit lions, guépards, léopards...
D'où viennent-ils ?
Comment ont-ils été intégrés à la réserve ?
Comment l'équilibre entre proies et prédateurs s'est-il installé ?
Comment les différents groupes de prédateurs ont-ils investi leur territoire et géré la rivalité ?
Il a fallu convaincre les fermiers des alentours, et avoir un return de l'énorme investissement. Si ce type de réserve, qui a fleuri un peu partout en Afrique du Sud, a permis le retour d'animaux
sauvages dans certaines régions d'Afrique du Sud où les colons blancs avaient réussi à éradiquer la faune sauvage en 200 ans, cela pose tout de même une série de questions: consanguinité, zoos à ciel ouvert,
safaris-chasse pour rentabiliser le coût...
Un débat très actuel en rapport avec le développement de l'Afrique et la sauvegarde de sa vie sauvage.
Un Bilan Désastreux au titre de l’année 2010
Par Benata Mohamed, Militant écologiste
Le Maroc étant un pays signataire de la convention internationale pour la protection des zones humides ainsi que celle de la nature et des oiseaux migrateurs est tenu de protéger ces zones qui représente un grand intérêt pour la biodiversité et les oiseaux migrateurs.
Par ailleurs le Maroc se vante d’être parmi les pays respectueux de l’environnement et s’est engagé dans un processus depuis 2009 pour l’élaboration d’une charte nationale pour l’environnement et le développement durable.
Il est tout à fait légitime de se poser la question de voir si ces déclarations officielles se répercutent sur sur le terrain et dans la réalité ou bien ils représentent seulement des slogans pour se faire une image virtuelle de notre pays en matière de respect de l’environnement et de protection de notre patrimoine naturel.
En analysant la situation qui prévaut dans trois zones humides parmi les plus importante au Maroc : la Moulouya, Oued Chbika et Lagune Smir, nous pouvons démontrer sans équivoque que le Gouvernement Marocain n’a aucun respect vers zones humides et ne leur accorde pas leur juste valeur éco systémique et ne perçoit pas leurs services rendus à la population.
Cas de la zone humide de l’embouchure de la Moulouya
La ZH de la Moulouya a été fortement impactée par le projet de tourisme non durable qui a été implanté à son voisinage immédiat et les infrastructures qui ont été réalisées sans étude d’impacts environnementales. Ces infrastructures comme la route d’évitement ou le canal d’évacuation des crues ont perturbé les systèmes hydrauliques de la zone et fragmenté les habitats.
Ainsi cette ZH classée comme Site d’Intérêt biologique et écologique et comme site Ramsar, risque le dessèchement et l’eutrophisation. Cet état a été sanctionné par la conférence internationale sur la biodiversité (CIB) tenue en octobre 2010 à Nagoya au Japan qui a décerné le Prix Globe Gris à la ZH de l’embouchure de la Moulouya pour attirer l’attention des responsables marocains sur la situation désastreuse de cette ZH.
Sibe de la Moulouya (Après)
Sibe de la Moulouya (Avant)
Cas d’Oued Chbika
La zone humide de Oued Chbika situé à 50 Km de Tan Tan au sud du Maroc, a été sacrifiée pour le développement non durable du tourisme.
Cette zone représente un important refuge pour les oiseaux migrateurs en provenance de l’Europe en se dirigeant vers le sud de l’Afrique et vis versa.
Ainsi les différents écosystèmes et les sites archéologiques existant dans cette zone humide depuis des millénaires seront remplacés par des hôtels cinq étoiles, des terrains de Golf, des résidences et des villas touristiques et des riads pour héberger les riches touristes au détriment des oiseaux et de notre patrimoine naturel.
Lagune Smir
Ce qui s’est passé à Moulouya et à Oued Chbika est entrain de se dérouler à Lagune Smir à quelque Km de Tétouan et de la ville de M’diak au Nord du Maroc et revêt une importance capital pour les oiseaux migrateurs et représente une importance capitale pour les oiseaux migrateurs et représente le premier parking pour les oiseaux migrateurs ayant traversé la Méditerranée et qui ont besoin de se reposer pour reprendre leur périple vers le sud.
La Lagune Smir qui représente un grand intérêt aux yeux des scientifiques et des chercheurs et des ornithologues, est entrains d’être transformée en village touristique avec ses hôtels cinq étoiles, ses terrains de Golf 18 trous, ses villas luxueuses, ses résidences haut standing, sa marina pour le profit des privés et des particuliers avec la bénédiction du Gouvernement du Maroc.
Il va sans dire que ces exemples démontrent la véritable politique du Maroc non respectueuse de l’environnement qui cherche le profit pécunier d’une minorité de riche qui ne cherchent qu’à s’enrichir et fructifier leur compte bancaire au détriment de notre patrimoine naturel et au détriment des populations avifaunes, de la biodiversité et des écosystèmes des zones humides.
Nous pouvons confirmer sans risque de nous tromper que la charte nationale pour l’environnement et le développement durable lancée par le Maroc, n’est qu’un slogan vide e sens et non fondée sur une conviction politique sereine visant à faire de l’environnement une priorité.
Le retard dans la promulgation de la Loi Littoral depuis 2003 et l’adoption de la charte nationale pour le développement depuis 2009 prouve que le gouvernement du Maroc et sous l’emprise du lobbies de l’immobilier et du foncier qui bloque l’avancée vers un Maroc respectueux de son environnement et son patrimoine naturel.
vendredi 4 février 2011
Gaz de schiste : les autorisations sont suspendues
Le gouvernement a annoncé la suspension jusqu’à juin des travaux d'exploration pour les gaz de schiste autorisés il y a quelques mois par le précédent ministre de l’écologie. La fédération France Nature Environnement se réjouit d’une telle décision qu’elle réclame depuis plusieurs semaines. « Dans un contexte énergétique tendu, l’engagement de la ministre de l’écologie en faveur de ce moratoire est à saluer », souligne Bruno Genty, président de France Nature Environnement. La fédération s’inquiète toutefois que les huiles non-conventionnelles ne soient apparemment pas concernées et demande qu’un débat public soit organisé au plus vite.
Gaz et huiles non-conventionnels, même combat, mêmes dégâts
Pour FNE, le problème ne concerne pas seulement les gaz de schiste mais également les huiles de schiste. En effet, les huiles de schistes, ou pétrole non-conventionnel, sont extraites du sous-sol par la même technique dévastatrice utilisée pour les gaz de schiste : le forage horizontal combiné à la fracturation hydraulique de la roche. Le bassin parisien recèle ce pétrole qui était jusqu’à présent inaccessible avec les techniques habituelles. Deux sociétés pétrolières, Toréador et Vermilion, se partagent déjà aujourd’hui les permis du sous-sol francilien et le premier forage est prévu d’ici début mars à Château-Thierry.
Un paradoxe climatique
En recourant encore et toujours aux hydrocarbures, qu’ils soient conventionnels ou non, la France s’enfonce dans une impasse et compromet dans ces conditions le respect de ses engagements inscrits dans la loi du 13 juillet 2005 de diviser par 4 ses émissions de GES d’ici 2050. Outre les risques environnementaux immédiats, l’exploitation de ces hydrocarbures non-conventionnels est un paradoxe climatique, le meilleur moyen de tuer les énergies renouvelables et d’empêcher une reconversion énergétique indispensable à terme, au vu de l’épuisement des ressources fossiles et du réchauffement climatique.
FNE demande la concertation à cinq et le débat public sur les hydrocarbures non-conventionnels
Au regard des enjeux environnementaux et climatiques, FNE réitère sa demande faite aux deux ministres en charge de l'environnement et de l'énergie de saisir la commission nationale du débat public (CNDP) avant toute décision de forage d’exploration ou d’exploitation d’hydrocarbures non-conventionnels. Pour Maryse Arditi, pilote du réseau risques et impacts industriels : « le débat public doit permettre d'explorer toutes les techniques capables de récupérer les hydrocarbures non conventionnels afin de détailler, au-delà des impacts climatiques, les risques de dégradation de la qualité de l'eau et de l'environnement, sans compter les impacts sanitaires »
Par ailleurs, FNE examinera avec attention les conclusions du rapport de la mission interministérielle demandé par la ministre de l’Ecologie et demande à ce que toutes les parties prenantes soient auditionnées. Les industriels ne pourront pas être les seuls à se prononcer sur le bien fondé du recours à ces hydrocarbures et aux technologies dévastatrices liées à leur exploitation. Devront également y prendre part : les agriculteurs, les élus des communes concernées, les acteurs de la production et distribution de l’eau, l’ONF, et les mouvements de protection de l’environnement.
FNE souhaite par ailleurs que l'Europe se prononce rapidement sur la compatibilité de l’exploitation de ces hydrocarbures non conventionnels et de la technique de forage employée avec les directives cadre sur l’eau et avec le Paquet climat-énergie.
> La déforestation en Indonésie
> Le palmier à Huile (Elaeis guinensis)
> L'huile de palme
> Les conséquences de cette déforestation et de cette consommation
> Lutte contre ce phénomène dans les pays de consommation
L'ampleur et le rythme Le rythme de la déforestation est effrayant, pour l'Indonésie dont la forêt couvrait 75% du territoire, les chiffres sont les suivants : > la principale raison est le triplement des plantations d'huile de palme d'ici-là : 2,4 M d'ha en 2002, 7M d'ha en 2007, 20 M ha promis. |
© Greenpeace
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Le contexte juridique : laxisme à tous les étages
Toute compagnie obtenant une concession de la part du gouvernement provincial peut transformer, détruire la forêt à sa guise. Ces concessions peuvent être des terres ancestrales appartenant à des peuples de la forêt comme les Orang-Rimba ou les Penan auxquels elles sont volées.
La situation administrative est telle que certaines exploitations de palmiers à huile sont désormais présentes dans les parcs nationaux, en principe destinés à protéger la forêt. L'abattage illégal de bois a été reconnu dans 37 des 41 parcs nationaux à travers des relevés des autorités indonésiennes. On estime que 80 % des grumes récoltées le sont illégalement.
Source: Kalaweit.